I) Application de la directive inondation en Wallonie
La directive européenne Inondation (2007/60/CE) impose pour chaque état membre de rédiger des Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI). Le but de ces plans est de permettre aux Etats de se fixer des objectifs à atteindre en matière de gestion des inondations en fonction des analyses préliminaires (carte des zones inondables et carte des risques d’inondation) et en tenant compte notamment des coûts et des avantages. En Wallonie, cette directive a été transposée en droit Wallon dans le Code de l’Eau.
Le Groupe transversal inondation est la structure de référence en Wallonie qui a pour rôle de mettre en oeuvre la Directive inondation. Il est composé de représentants des différentes Directions Générales Opérationnelles du service public de Wallonie (DGO1, DGO2, DGO3, DGO4, DGO5), ainsi que des représentants des 5 Services Techniques Provinciaux et de 2 Experts scientifiques (ULg – HECE et ULg – Gx – ABT).
Au niveau opérationnel citons en particulier :
- La Directions des Cours d’Eau non navigables (SPW-DGO3) qui joue un rôle moteur sur le thème des inondations en Wallonie et anime les Comités Technique par Sous-Bassin Hydrographique (CTSBH).
- La Direction Centre régional de Crise qui est la structure de planification d’urgence en matière d’inondations en Wallonie (https://www.wallonie.be/fr/guide/guide-services/15957). Elle joue le rôle d’interlocuteur auprès des instances fédérales de crise, les Gouverneurs provinciaux, les zones de police et les zones de secours, dans le but d’une parfaite circulation des informations de crise.
- La Cellule GISER (SPW-DGO3) qui est un service de conseil et d’appui spécialisé dans la lutte contre les inondations par ruissellement et les coulées de boue (http://www.giser.be).
Les Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI), en ce compris les cartes de l’Aléa d’inondation, les cartes des Zones Inondables et les cartes des Risques ont été approuvés par le Gouvernement Wallon le 10 mars 2016. Pour plus d’information, visitez le site portail inondations de Wallonie : http://environnement.wallonie.be/inondations/inondations_plans_de_gestion.htm
Sur ce site se retrouvent différentes bases de données dont :
- Infocrue (site wallon d’alerte de crues) : http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr/hydro/Actuelle/crue/index.html
- Aqualim (suivi des niveaux et des débits des cours d’eau non-navigables de Belgique) : http://www. aqualim.environnement.wallonie.be
La Wallonie est en outre membre de la CIM (Commission Internationale de la Meuse) et a également participé à plusieurs projets transfrontaliers, dont le projet AMICE (http://www.amice-project.eu/fr). Ce projet transnational avait comme objectif l’adaptation de la Meuse et de son bassin versant aux impacts des inondations et étiages en lien avec le changement climatique.
II) Le soutien d’étiage et la gestion des sécheresses
Une sécheresse ou des prélèvements d’eau trop importants à certaines époques de l’année peuvent provoquer une réduction du débit des rivières ou l’abaissement des nappes d’eau souterraines. Cette réduction peut être dangereuse pour les milieux naturels et la faune aquatique ainsi que pour la salubrité et les utilisations de l’eau. Cet aspect des choses a été pris en compte dans la nouvelle loi sur les cours d’eau non navigables de décembre 2018 mais doit encore faire l’objet de dispositions réglementaires à venir (Arrêtés du Gouvernement wallon) en matière de débit réservé et de captage temporaire notamment.
Les Communes peuvent aussi au niveau local prendre des mesures de restrictions en matière d’utilisation d’eau (arrosage, piscines,…).
En matière de tourisme, le Service Public de Wallonie peut également imposer certaines mesures relatives à l’utilisation de la rivière, comme des interdictions temporaires de pratique de la pêche ou de circulation des kayaks (http://kayak.environnement.wallonie.be), par exemple, lorsque les niveaux d’eau sont insuffisants.